Vous devez vous demandez ce qui me prend d’employer un ton si familier avec le titre de cet article.
Ce que j’ai à dire est important, alors autant être directe.
Et puis c’est aussi un peu grâce à, ou à cause de, chacun se fera son point de vue, Yves Bonis et de l’anti-blogging n° 8 où il est question, en substance, de la lune et du doigt qui la montre et, en illustration, d’un bouton rouge inaccessible source de frustration. Si vous n’êtes pas abonné(e), je crains que vous ne puissiez tout comprendre, alors je vous invite à le questionner, car, après tout, c’est son idée.
Ensuite, en consultant un programme de télévision, je découvre qu’un film s’intitule « Arrête de ramer, t’es sur le sable ». Association d’idée, succession de circonstances, me voilà à reprendre ces mots, familiers mais tellement justes.
Alors, Ô toi entrepreneur(e), arrête de ramer, t’es sur le sable
Je passe beaucoup de temps à observer le monde, en vrai, sur le web, à me plonger dans l’air du temps, pour comprendre, pour anticiper. Alors je vous vois, et parmi vous, beaucoup sont en train de ramer, peu importe la taille de leur embarcation.
Pour que les choses soient bien claires entre nous, lorsque je dis embarcation, je parle de votre entreprise.
Cependant, si t’es sur le sable… vous commencez à saisir l’idée ?
Pour certain(e)s, vous avez senti qu’un truc ne fonctionne pas comme il faut. Avec votre longue vue, vous scrutez l’horizon, vous scrutez les autres entreprises, vous sondez la surface de l’océan.
Vous essayez de mettre les rames d’un côté. Puis de l’autre. Vous revenez à la situation initiale, une rame de chaque côté et vous essayez d’améliorer la technique. Certain(e)s ont augmenté les effectifs, d’autres ont abandonné les rames et ont installé un moteur.
C’est usant, non ?
Je vous le répète, t’es dans le sable, arrête de ramer.
Il est temps de débarquer pour regarder sous la coque
En débarquant, vous allez pouvoir le voir ce banc de sable qui vous empêche d’avancer malgré tous vos efforts.
Vous allez pouvoir en mesurer l’étendue et trouver des solutions pour (re)gagner la haute mer.
Commencez-vous à visualiser la situation ? Vous, votre embarcation, le banc de sable, l’océan…
Facile, non ?
Tout d’abord, profitez d’avoir mis pied à terre, ou pied à sable, pour vérifier la coque. Ce serait dommage qu’elle prenne l’eau, le jour où il y aura… de l’eau.
Ensuite, mesurez l’étendue du banc de sable et entamez les travaux pour creuser un chenal qui vous (ra)mènera en mer.
En d’autres termes, effectuez un diagnostic interne de votre entreprise afin de connaître ses forces et ses faiblesses. Réduisez les faiblesses lorsque c’est possible, utilisez ses forces comme leviers pour avancer, assurez-vous de la pertinence de son modèle économique, ou business model. Ça, c’est la qualité de la coque.
Puis, effectuez un diagnostic externe pour connaître les opportunités à saisir et prendre conscience des menaces, futurs bancs de sable qui pourraient à nouveau entraver votre route.
Et si vous pensez que vous êtes en pleine mer, avec une inspection approfondie de votre embarcation, vous allez pouvoir en vérifier la solidité. Autrement dit, ne négligez jamais un diagnostic interne et externe de votre entreprise, même si c’est un gros paquebot et que vous filez à grande vitesse sur les flots.
Souvenez-vous du naufrage du Costa Concordia…
Cette métaphore vous semble inadaptée ?
D’accord, alors regardez ce qu’il se passe en ce moment chez Alcatel Lucent et les autres.
Les bancs de sable sont changeants
Nous vivons une période de grands changements. Il est d’ailleurs assez amusant d’observer les similitudes entre géologie et économie. Nous sommes entrés dans l’ère géologique de l’Anthropocène, qui serait la conséquence de l’ère économique dite industrielle, ère industrielle que nous quittons en ce moment pour entrer, selon certains, dans l’ère économique de la connaissance. Selon d’autres, nous abordons une période de révolutions majeures qui bouleverseront notre vision du monde. Comme toujours, l’avenir désignera les vainqueurs.
Comme à chaque grand bouleversement, nous perdons nos repères. Et même lorsque nous pensons être à la pointe des tendances, les évolutions actuelles sont tellement rapides, qu’il est difficile de les suivre sans une forte veille stratégique.
Quel rapport avec votre entreprise ?
C’est simple, les cartes maritimes sont en permanente évolution, vous risquez donc de vous retrouver coincé(e) sur un banc de sable là où vous pensiez qu’il y avait suffisamment de profondeur pour naviguer rapidement et sereinement.
A contrario, il pourrait bien y avoir suffisamment d’eau bientôt dans certains endroits actuellement complètement ensablés.
Sachez observer et anticiper.
Si t’as perdu les rames, l’échelle pour descendre du bateau ou ta longue vue
Même si vous aviez tout prévu pour équiper le bord, certaines tempêtes sont plus violentes que d’autres. Elles mettent à mal l’équipage et le matériel.
Ce n’est pas une raison pour rester coincé(e) sur l’embarcation, ensablé(e), à se lamenter. Cela fait partie des aléas de la navigation.
Dans ce cas, vous pouvez agiter les bras pour demander de l’aide.
Sachez que tous les grands dirigeants savent s’entourer et que tous les navigateurs en solitaire ont une équipe logistique en soutien.
Soyez donc un(e) grand(e) dirigeant(e), même solitaire, mais pas isolé(e).
Et si vous ne souhaitez pas agiter les bras… je vous souhaite un beau séjour sur le sable, avec un peu de chance, une marée un peu forte, qui sait, vous pourriez recommencer à flotter un jour.
Pour résumer
- Cesse de ramer sur le sable, c’est vain
- Descend de ton bateau de temps à autre
- Surveille l’horizon consciencieusement
- Ne reste pas tout seul, même l’entrepreneur(e) ne peut vivre en ermite
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.