
Entreprendre, diriger une entreprise peut être une aventure formidable. Pourtant, certains subissent et n’ont pas vraiment choisi cette place.
J’ai fait un tour d’horizon des situations qui obligent une personne à devenir entrepreneure.
J’ai identifiée 4 raisons majeures que j’ai abordées dans 4 épisodes.
Episode 1 : L’entreprise familiale héritée
Episode 2 : Se retrouver à la tête d’une entreprise qui appartenait au conjoint décédé
Episode 3 : Quand ta profession ne permet pas d’être salarié
Episode 4 : Quand même le chômage ne veut plus de toi, il faut bien manger
Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan.
Pour chacune des situations décrites dans les 4 épisodes, une constante indispensable s’est révélée, celle de la posture entrepreneuriale. Point de départ quasi obligatoire pour la construction, l’évolution harmonieuse de tout projet.
Les motivations, le pourquoi
Avec cette posture, c’est tout d’abord la prise de conscience de ses intimes motivations.
Une bonne intention comme celle de sauver le monde, même si elle est louable, ne suffit pas. D’ailleurs le monde n’a pas besoin d’être sauvé. Il existait avant les humains et perdurera après lui.
La toute première motivation est sa propre survie. A chacun de placer le curseur au niveau où il le souhaite en fonction de ce qu’il a déjà expérimenté, de ce qu’il veut accomplir, de ce qu’il traverse. A.Maslow les a parfaitement identifiées avec sa célèbre pyramide des besoins, je vous laisse vous y référer.
Le pourquoi est certainement pour beaucoup de personnes ce qu’il y a de plus difficile à définir clairement et consciemment. Cela demande du courage, de l’introspection, de la lucidité, de ne pas tricher avec soi-même. Et surtout, nos motivations peuvent évoluer avec le temps, les circonstances, d’où la nécessité de prendre régulièrement du temps pour soi, de prendre du recul.
« Si vous désirez vraiment faire quelque chose,
vous trouverez un moyen.
Sinon, vous trouverez une excuse. »– Jim Rohn –
La vision
Adopter la posture entrepreneuriale, c’est insuffler de soi et avoir une vision claire de ce que l’on veut construire. C’est le cap, la direction vers laquelle on tend.
C’est elle qui pourra aussi stimuler, créer de l’émulation.
Partager sa vision avec ses partenaires, ses salariés, c’est s’offrir d’aller plus loin, plus vite, plus longtemps aussi.
« Le parler ne rendait pas l’aller plus lent,
ni l’aller le parler,
mais en causant nous allions vite,
comme navire poussé par un bon vent. »– Dante –
L’audace
La posture entrepreneuriale est directement liée à l’audace.
Tout d’abord l’audace d’aller au-delà de ce que l’on connaît de soi. J’ai même l’habitude de dire l’audace d’aller jusqu’à l’infini de soi.
Entreprendre est une aventure, peu importe qu’elle ait été choisie ou nom. Et qui dit partir à l’aventure induit de parcourir sans cesse des territoires inconnus, au propre et au figuré.
Mieux on se sentira bien dans sa peau, dans sa tête, dans ses baskets, ses souliers vernis ou ses escarpins, mieux on sera à même d’explorer, de sentir capable d’aller partout. Mieux on sera capable de pousser des portes, d’imaginer des alternatives, comprenant que les éventuels refus des autres n’ont rien de personnel, que les éventuels échecs sont des expériences, que chaque jour on peut semer, construire.
« Si nous faisions tout ce que nous sommes capable de faire,
nous en serions abasourdis. »– Thomas Edison –
L’observation du monde
Observer le monde relève aussi de la posture entrepreneuriale. Comment tenir un cap sans savoir ce qu’il y a à traverser ? Comment répondre aux nouveaux usages si on ne les a pas anticipés. Avec l’observation, l’analyse, la remise en question, la perception des opportunités à saisir.
Imaginez un pilote d’hélicoptères qui propose ses services quasi exclusivement pour des prises de vues aériennes et qui un jour entend parler de drones miniatures… C’est en observant le monde, en l’analysant, en imaginant d’autres façons d’exercer son métier qu’il pourra bientôt proposer des drones équipés de caméras performantes à ses clients. Par exemple.
L’évolution du monde, qu’elle soit technique, spirituelle, civilisationnelle, est inéluctable. Et sans vouloir à tout prix faire une course au progrès, qui n’en est d’ailleurs pas toujours un, un entrepreneur ne peut faire l’économie de s’y intéresser. Sinon, il peut finir ermite, mais c’est un autre sujet.
« Ce n’est pas le vent qui décide de votre destination.
C’est l’orientation que vous donnez à votre voile.
Le vent est le même pour tous. »– Jim Rohn –
L’anticipation
Entreprendre, c’est anticiper, prévoir. Envisager tout ce qui pourrait se produire, évaluer les conséquences pour la pérennité de l’activité, prendre des décisions en fonction de ses aspirations, de ce qui est important pour soi.
Ainsi, on a vu dans les épisodes 1 et 2, qu’il était important de prévoir sa succession, même si l’on ne prévoit pas de partir tout de suite, de laisser sa place, pour pallier aux aléas de l’existence.
C’est aussi, parce que l’on observe le monde, être capable d’envisager des parades à des interdictions d’exercer soudaines – nous l’avons vécu depuis 2020. Auparavant, lorsque je parlais de stratégie d’entreprise, d’anticipation de risques potentiels, je parlais des éruptions solaires qui menaçaient de griller tous nos équipements électroniques. Risque faible, mais réel, déjà survenu.
Anticiper, c’est donc prévoir le pire et avoir réfléchi comment y remédier, se trouver moins démuni le cas échéant, s’adapter de façon plus agile et rapide.
Anticiper, c’est aussi prévoir les changements d’usages, les évolutions, comme mentionné supra. C’est utiliser toutes les opportunités comme des leviers.
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité,
un optimiste voit une opportunité dans chaque difficulté. »– Winston Churchill –
Les ressources
Ne pas veiller sur les ressources, c’est comme vouloir faire Paris-Marseille en voiture sans regarder la jauge du carburant.
La posture entrepreneuriale passe par une excellente connaissance de ses ressources.
La toute première étant soi-même. Préserver sa santé, sa qualité de vie, cultiver sa sérénité pour toujours être en capacité physique, intellectuelle, émotionnelle de prendre les meilleures décisions, surtout en situation d’urgence. Une entreprise ne peut pas aller bien si son dirigeant va mal.
Quand on n’a rien à perdre, on peut relever tous les défis. Il est donc intéressant de préserver ses ressources personnelles quand c’est possible, son patrimoine, en fonction de ses besoins, de ceux de sa famille afin de ne jamais se retrouver en situation délicate. Et ainsi, avoir suffisamment de tranquillité d’esprit.
Les autres ressources dépendront de l’activité. Même si toutes, ou presque, ont en commun d’avoir besoin d’énergie, ce que le monde semble découvrir subitement. Mais cela est encore une autre histoire.
« Quand on ne peut revenir en arrière,
on ne doit se préoccuper que de la meilleure manière d’aller de l’avant. »– Paulo Coelho –
L’orgueil, un 5ème épisode ?
J’aurais pu écrire un 5ème épisode pour cette série Entrepreneur malgré soi. Il se serait intitulé « Quand on entreprend par orgueil ».
Dans les 4 situations d’entreprendre malgré soi que j’ai pu identifier, après le point commun de la posture entrepreneuriale qui permettait de relever le défi et prendre sa place au milieu d’une situation subie, le pendant à cette posture a été l’orgueil.
Dans le cas de l’entreprise héritée, l’orgueil qui empêche de se faire aider pour ne pas passer pour moins bon que ses ascendants.
Dans l’entreprise du conjoint décédé, l’orgueil qui empêche la remise en question et oblige à rester en position de victime.
Idem quand la profession qui empêche d’être salarié.
Et quand il ne reste plus rien d’autre que de se prendre en main ou se laisser glisser, l’exemple du monsieur sur le marché, qui par orgueil, aurait pu choisir de ne pas s’installer avec seulement 2 cageots et louper ainsi une opportunité.
Les temps sont à la réussite.
J’ai évoqué les entrepreneurs « nouvelle génération » dans l’un des épisodes. Ils font la course sur les réseaux sociaux, dans les incubateurs Tech, souvent, se gorgent de la novlangue des startups, rêvent de lever des millions et de licornes à paillettes. Et je crois qu’une partie de ceux-là entreprennent aussi malgré eux, par orgueil, au nom d’une réussite marquetée, vantée, clamée. Peu réussiront, c’est factuel, il suffit de s’intéresser aux statistiques.
L’orgueil, et c’est humain, veut réussir.
Cependant, la réussite est une notion personnelle et subjective.
Elle n’est pas un but, encore moins un pourquoi. Elle ne peut être qu’une conséquence.
Découvrez les autres épisodes de la série
Entrepreneur malgré-soi
Entrepreneur malgré soi – Episode 1 : L’entreprise familiale héritée
Entrepreneur malgré-soi – Episode 3 : Quand ta profession ne permet pas d’être salarié
Entrepreneur malgré-soi – Episode 4 : Quand même le chômage ne veut plus de toi, il faut bien manger

Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.