Entreprendre, diriger une entreprise peut être une aventure formidable. Pourtant, certains subissent et n’ont pas vraiment choisi cette place.
Pour exercer certaines professions, obtenir une place en tant que salarié est quasiment impossible. C’est ce que je vais aborder aujourd’hui dans ce troisième épisode.
Quand la profession ne permet pas de devenir salarié, il n’y qu’une seule posture à adopter.
Imaginez que votre rêve est de devenir sourcier, que vous avez le talent, l’expérience, que c’est une activité d’avenir – pénuries d’eau oblige.
Vous envisagez une vie paisible et insouciante, un emploi salarié avec des horaires stables, un revenu mensuel fixe et régulier, aucun souci d’organisation, pas de tâches administratives et de recherche de clients. Où allez-vous postuler pour vous faire recruter ?
Je me suis amusée à faire la recherche, pour voir. Et bien, je n’ai rien vu. Je ne sais pas s’il existe des sourciers salariés et si c’est le cas, dans quel genre d’entreprises. Peut-être quelques-uns chez des spécialistes du forage.
En tout cas, voici typiquement une profession qui oblige dans la majorité des cas à devenir entrepreneur.
Peut-être que vous vous dites que travailler seul, créer son emploi, ce n’est pas créer une entreprise. Pourtant, c’est bien le cas. Celui qui crée une activité, qu’il soit solo ou à la tête d’une multinationale après quelques temps, est un entrepreneur. Il n’y a pas de vraies ou de fausses entreprises. Une entreprise est une entreprise, quelle que soit sa taille, quel que soit son statut juridique et fiscal. On commence par devenir entrepreneur de soi et c’est déjà beaucoup.
Et il existe tout un tas de professions qui de par leurs spécificités obligent le plus souvent à être entrepreneur, malgré soi, même si on en n’a pas le tempérament, la posture.
J’y reviens à cette posture entrepreneuriale que j’ai abordée dans l’épisode 1 et l’épisode 2 de cette série.
Je ne vais pas lister ici toutes les professions qui sont concernées, elles sont trop nombreuses.
Certains de ces professionnels trouveront une parade en s’affiliant à une société de portage salarial. C’est un choix juridique & fiscal. Mais cela n’enlèvera rien à la nécessité de se prendre en main, de trouver sa clientèle soi-même, d’organiser son planning, de continuer de se former, d’assurer des tâches administratives et d’avoir des revenus fluctuant avec le chiffre d’affaires réalisé.
Beaucoup de ces entrepreneurs malgré eux choisissent le statut de la microentreprise (anciennement autoentrepreneur) ayant ainsi la sensation de pouvoir s’affranchir de tenir une comptabilité. Ce qui est par ailleurs une erreur, la loi exigeant une comptabilité simplifiée avec les recettes et aussi les dépenses.
Selon moi, tenir cette comptabilité complète, même si elle est simplifiée, relève de la posture entrepreneuriale. Le chiffre d’affaires n’est rien, la marge est tout. Pas de rentabilité sans marge. Pas de pérennité sans rentabilité.
Je constate souvent que ces entrepreneurs malgré eux rechignent à adopter la bonne posture. Ils dépensent beaucoup d’énergie à lancer leur activité, avec passion. Refusant consciemment ou non d’investir tous les domaines indispensables à leur réussite. La conséquence de tout cela est qu’ils finissent par s’y brûler les ailes, prennent des emplois salariés alimentaires pour pallier le manque de ressources. Puis finissent pas abandonner l’idée de vivre leur passion en vivant d’elle.
C’est dommage mais pas inéluctable.
Choisir une profession, pour laquelle le salariat est quasi inexistant, oblige à l’envisager comme une entreprise et non comme un emploi salarié. C’est le premier pas vers la posture entrepreneuriale, celle qui permettra d’avoir une vision, de savoir quel cap tenir pour avancer et comment le tenir. Cela demande du courage, de l’audace.
La promesse de beaucoup de satisfactions et de belles contributions au monde.
Découvrez les autres épisodes de la série
Entrepreneur malgré-soi
Entrepreneur malgré soi – Episode 1 : L’entreprise familiale héritée
Entrepreneur malgré-soi – Episode 4 : Quand même le chômage ne veut plus de toi, il faut bien manger
Entrepreneur malgré soi – Le bilan : adopter la posture entrepreneuriale
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
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