« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait… »
Mark Twain
J’ai découvert cette citation il y a quelques années. Je me suis rendue compte que dans ma vie j’ai, parfois, pris des décisions sans vraiment savoir ce qui m’attendait, mue par une envie plus forte que la raison. Et heureusement que je n’ai pas toujours tout su à l’avance; j’aurais souvent renoncé.
Pour être entrepreneur, il faut un peu d’audace. Certains lui donnent le nom de courage. Pour être courageux, il faut être conscient. L’audace ne nécessite qu’envie et inconscience.
« Elles réinventent le(ur) monde ! »
C’est le thème choisi pour le 2ème W(e) talk du 30 mai 2015
Lorsque j’ai été contactée l’année dernière pour la 1ère édition, je me suis dit qu’il s’agissait un évènement de plus. Un évènement qui parlerait de femmes, par les femmes, pour les femmes. Je pense que les femmes sont des hommes comme les autres et qu’à force de quémander l’égalité, elles restent en position d’attente.
W(e) talk est effectivement un évènement de femmes, par les femmes. Il est aussi pour tous les sexes, tous les âges, toutes les origines.
Cette année, 2ème round. Je ne choisis pas le mot « round » par inadvertance. Car c’est un round émotionnel que j’ai vécu et que j’ai envie de vous raconter.
Samedi 30 mai 2015, elles sont huit femmes, des héroïnes ordinaires, comme il y en a tant dans le monde et dont personne ne parle jamais.
Et nous sommes près de 200 pour les écouter, dont quelques hommes, plus nombreux que l’année dernière.
« Une couleur, une saveur, un sourire et le regard des femmes qui savent où elles veulent aller maintenant ! »
M.D.
Il y a d’abord Maimouna Diabira, partie à la découverte du monde, des autres et qui se met à la cuisine pour le partage.
Elle revient avec Cook Trotteur pour rassembler les femmes en situation d’isolement.
« L’envie de transmettre, d’apprendre, la curiosité et les gens que je rencontre, les jeunes et leurs superbes potentiels. »
M.E.
Muriel Epstein, agrégée de mathématique et sociologue. Elle nous démontre la simplicité de son art en esquissant des pas sur scène pour illustrer les segments. Elle lutte contre la discrimination du décrochage scolaire qui coûte 30 milliards d’euros à la France par an. Elle a créé Transapi parce que l’école devrait être adaptée à chaque enfant, et non l’inverse. Elle attend d’ailleurs que la ministre de l’éducation nationale lui réponde.
« Repenser la science comme vecteur d’impact sociétal. »
M.M.
C’est au tour de Mélanie Marcel, ingénieure spécialisée en physique des ondes et en neurosciences qui refuse de devenir le jouet d’un progrès contraire à son éthique. Elle crée SoScience, une entreprise dédiée à la recherche et à l’innovation responsable. La première entreprise européenne qui crée des ponts entre ces mondes.
« Participer à mettre sur terre des solutions créatives où tout est associé: les gens, la terre, la joie, la créativité, le respect, et le tout avec la beauté, indispensable ! »
N.G.
Nina Giorgi est la co-fondatrice d’Ideo, la marque pionnière de mode éthique en France. Elle nous raconte le défi de cette époque, nous parle de tissu, de trame, de toile, de lien entre les gens, loin de la futilité de la mode. Sa nouvelle audace : planter des champs de lins, de chanvre, d’indigo et autre garance, en bio, pour dépolluer les sols et permettre aux agriculteurs de vivre à nouveau de leur terre, en France.
« Trouver des solutions innovantes aux injustices sociales. »
S.T.
Et puis il y a Sarah Toumi, 27 ans, qui nous annonce qu’elle va planter un million d’arbres et qu’elle a été reçue à l’ONU. Facile ! Depuis son enfance, elle trouve que les adultes ne sont pas logiques. Et pour lutter contre le désert, la pauvreté et l’inégalité des genres en Tunisie, elle a crée Acacias for all.
« Ma motivation est l’amour pour mon travail. »
C.S.
Christina Siganidou est venue spécialement de Thessalonique en Grèce pour nous raconter la fermeture en 2013 de la chaîne de télévision publique ERT3 par le gouvernement grec d’alors. Avec certains de ses collègues, ils deviennent des journalistes clandestins et continuent, malgré tout, d’émettre tous les jours avec le web ERT open, pour raconter les héros du quotidien.
« Que les jeunes puissent être armés face aux inégalités et pleinement acteurs de leurs destins. »
L.N.
Le crédo de Laëtitia Nonone, c’est la prévention de la délinquance, de la sensibilisation au milieu carcéral tout en encourageant la participation citoyenne et l’insertion professionnelle. Elle a crée Zonzon 93 et n’hésite pas à impliquer les élus pour qu’ils assument leurs responsabilités.
« La beauté de la création & l’endurance des gens déterminés à ce qu’on leur rende leur dignité. »
A.K.
Pour terminer, Aouatef Khelloqi nous emmène contempler le monde avec sa caméra. Réalisatrice autodidacte et nomade, elle donne la parole aux oubliés, les Rohingyas de Birmanie, les femmes Ouïghoures. Elle témoigne du voyage de la vie.
Je tais volontairement leurs émotions, leurs expériences, leurs révoltes, parfois leur violence et aussi leur douleur. W(e) talk mettra prochainement en ligne les vidéos des huit interventions, vous pourrez alors vous immerger et ressentir un peu de ce que j’ai ressenti.
Pour certaines d’entre elles, vous pensez peut-être que nous sommes loin de l’entrepreneuriat.
Et pourtant non.
Qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une association, d’une révolution, au-delà des envies et des audaces, il faut inventer des organisations, des modèles économiques qui fonctionnent. Et permettre à l’humain de s’accomplir.
A la fin des présentations, je suis sonnée par tant de convictions, par tant de maturité pour les plus jeunes. Elles semblent ne pas se poser de questions, elles avancent vers leurs évidences respectives. Et tant pis si ça ne se faisait pas comme ça avant. Et quand même, pour reprendre les deux mots que Nina nous a martelé, elles iront au bout.
L’audace, c’est l’outil qui nous permet de dessiner nous-mêmes la route pour suivre nos envies et réaliser nos rêves.
Toute petite fille, j’étais tétanisée à l’idée de traverser la cours de l’école toute seule. Aujourd’hui, je sais que les seules limites sont celles que je me fixe. Et pour vous aussi, les seules limites sont celles que vous vous fixez.
Tous, nous n’irons pas planter un million d’arbres dans le désert ou défier l’éducation nationale. Ce n’est pas ce qui importe.
Comme le Colibri, à chacun de faire sa part.
Et à chacun de quitter l’exiguïté de sa zone de confort.
L’audace, c’est aller jusqu’à l’infini de soi.
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.