Un des rôles les plus importants d’un.e dirigeant.e d’entreprise est d’observer le monde, d’y déceler les signaux faibles et d’anticiper les évolutions afin de maintenir l’activité ou de la faire évoluer.
C’est un exercice difficile qui demande beaucoup de prise de recul, ou plutôt de hauteur, et une grande lucidité sur le fonctionnement interne de son entreprise.
Aujourd’hui, malgré quelques bruits de fond, l’économie mondiale semble sur le chemin d’une inexorable croissance, plus ou moins rapide, mais une croissance tout de même. Celle-ci est d’ailleurs appelée de leurs vœux par presque tous les dirigeants politiques de la planète. Le système actuel ne peut continuer de fonctionner qu’avec un modèle de croissance infinie.
La croissance portant la croissance, les entreprises suivent cette voie et progressent chaque année au même rythme que le PIB.
En France, si les indicateurs de votre entreprise évoluent d’environ 2% par an, vous pouvez estimer qu’elle est dans le gros du peloton en ce moment. Elle avance ni trop vite, ni trop lentement. Et mis à part les à-coups de quelques crises – cf. graphique supra – , elle est relativement constante depuis maintenant quelques années.
Mais quels sont ces indicateurs qu’il est pertinent de surveiller ? Le chiffre d’affaires ? La marge ? Le résultat net ? Les quantités vendues ?…
Tous les indicateurs peuvent être appropriés, mais, pris individuellement, ils n’ont que peu d’intérêt.
Un exemple : le chiffre d’affaires d’une société a évolué de 10% en une année… bon indicateur, a priori ! Pendant le même temps, les charges d’exploitation ont fortement augmenté et le résultat net s’est transformé en perte ! Alors, était-ce si profitable d’avoir une telle progression ?
Nous pourrions ainsi multiplier les exemples dans tous les sens et chaque fois nous réussirions à faire dire aux chiffres, aux indicateurs, tout, son contraire et ce que nous avons envie d’y voir.
Alors, dans votre entreprise, est-ce que ça ronronne, comme les prévisions mondiales de croissance économique ?
Ou est-ce que ça grogne, parce que pas assez de clients, pas assez de chiffre d’affaires, pas assez de rentabilité, la faute aux taxes, aux charges, aux gilets jaunes, au gouvernement, à la crise passée et à celle à venir, aux banques, à l’intelligence artificielle qui ubérise peu à peu tous les secteurs économiques, … ?
Au dehors, un sourd frémissement se fait entendre. Bien malin qui peut prédire aujourd’hui ce qu’il augure. Certains éléments, tangibles, sont facilement accessibles. Ce qui est difficile, c’est de conserver son discernement, d’analyser les faits, rien que les faits, et de ne pas sombrer dans le syndrome réducteur de la pensée unique.
Parlons un peu poissons, pour l’exemple, encore !
Si votre activité est directement liée à la pêche d’espèces sauvages, vous avez bénéficié d’une belle progression constante jusque dans les années 1990 et depuis, malgré la technologie des matériels, le niveau de pêche reste constant.
Vous pourriez toujours changer vos pratiques et verser dans l’aquaculture. C’est un autre métier, un autre sujet, mais pourquoi pas, il faut savoir vivre avec son temps. Et puis ce n’est pas comme si vous aviez encore le choix si on se réfère à l’état des stocks ichtyologiques marins. De plus en plus d’espèces sont surexploitées, de moins en moins sont sous-exploitées. Immanquablement, dans cette continuité, un jour il ne restera des poissons que dans les zoos… heu pardon, dans les aquariums.
Alors bien entendu, tout cela ne donne pas envie de ronronner. Et grogner n’y changera pas grand-chose. Cependant, si dans votre secteur d’activité, vous restez à l’écoute du bruissement des signaux, plus ou moins faibles, plus ou moins consensuels, vous pouvez conserver votre libre arbitre et agir au mieux de vos intérêts et de vos idéaux, de ceux de votre entreprise et de ceux de l’intérêt collectif. Et c’est peut-être l’intérêt collectif qui pourrait, devrait, guider vos décisions, car, pour revenir à l’exemple, pêcher plus et n’importe comment ne nous mènera collectivement qu’à l’épuisement d’une ressource.
Entendons-nous, je n’ai rien contre les poissons sauvages ou d’élevage, les pêcheurs/pêcheuses et, l’aquaculture ou quoi que ce soit. Je choisis un sujet qui me semble parlant pour l’exemple, uniquement pour l’exemple, pas pour le jugement.
Tout ceci pour vous amener à la réflexion des ressources dont votre entreprise est tributaire, sans lesquelles elle ne peut fonctionner, ou continuer de fonctionner, comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, dans notre Start-up Nation, brillent les lumières des licornes et presque tout le monde voudrait leur ressembler. Je suis la première à dire qu’il est indispensable de s’affranchir des limites parce que ce n’est qu’ainsi que nous avons la possibilité d’inventer, de nous réinventer et d’avoir toutes les audaces.
Mais il est tout aussi vital de garder les pieds bien ancrés sur terre. Devenir la plus grande marin-pêcheuse ou le plus grand marin-pêcheur de la Terre, soit, pourquoi pas. Mais quid s’il n’y a concrètement plus de poisson ?
Vous l’avez compris, gérer une entreprise exige du discernement et de l’humilité. Quoi qu’il advienne, une saine gestion interne et une saine gestion des ressources externes seront toujours les garantes d’une plus grande stabilité, que ce soit par beau temps ou en pleine tempête.
Avant de grogner parce qu’au dehors ceci ou cela, il est primordial de vérifier l’équilibre et le bon fonctionnement interne ; organisation, processus, gestion, …
Permettre au moteur de ronronner pour être plus solide et lucide face aux prises de décisions régies par les événements externes.
Alors, si dans votre entreprise ça grogne et que vous aimeriez savoir pourquoi ou comment y remédier, nous pouvons en parler.
Et si dans votre entreprise ça ronronne, c’est le bon moment pour prendre un peu de hauteur et regarder à l’horizon afin de d’anticiper, nous pouvons en parler aussi.
Restez en éveil !
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.