L’entrepreneur est un super héros… mais pas tous les jours !
Certaines fois, il redevient une personne ordinaire, fatiguée, démotivée, emplie de doutes, avec l’envie de tout arrêter.
Même si, pour la majorité des entrepreneurs, le tout arrêter ne mène à rien parce qu’il n’y a plus d’autre issue que celle de l’entrepreneuriat.
Alors quoi ?
Où est le temps, s’il a été salarié un jour, où il avait une heure pour débuter sa journée de travail, une heure pour la cesser et revenir à sa vie personnelle avec sa famille, ses amis, ses hobbies ?
Où est le temps où le week-end permettait de faire une pause, où les jours fériés étaient gâchés lorsqu’ils tombaient un dimanche, où les vacances ressemblaient à ce que devrait être toute la vie ?
Même avec un métier passionnant et un employeur sympathique, ces pauses, courtes d’un soir, longues des vacances, étaient les bienvenues.
Un jour, par goût d’indépendance, pour relever des défis professionnels, pour aller au delà de ses limites personnelles, le pas vers l’entrepreneuriat était franchi.
Plus de patron, plus d’horaires, l’ultime liberté de devenir esclave de soi-même.
Il faut bien le reconnaître, les débuts ressemblent à idéal farci aux bonnes résolutions…
En réalité, il n’y a pas pire patron que soi-même.
Il n’y a pas pire patron que la culpabilité qui le tient ferme des heures durant à son travail, parce qu’il a des objectifs à tenir, coûte que coûte. Tant qu’ils ne sont pas atteints, pas de répit, pas question de se récompenser, il faut travailler encore et encore, toujours plus, toujours plus longtemps.
Le temps perdu ne se rattrape pas !
Le travail ne se délègue pas !
Ah tiens !
Même s’il a des salariés, difficile de tout lâcher… peur de perdre le pouvoir… de perdre le contrôle… le contrôle des autres ou de soi…
Peu à peu, la vie personnelle est grignotée, les journées commencent plus tôt, se finissent plus tard, il abandonne petit à petit sa présence familiale, les résolutions sportives et culturelles, sa vie sociale, les petites et les grandes pauses… un patron est une personne occupée, pas de place pour la fantaisie !
Être entrepreneur, ce n’est pas seulement une situation sociale et professionnelle. C’est aussi un état d’esprit, une posture.
Il est évident qu’il est impossible de poser son cerveau comme on ferme une boutique ou qu’on éteint un ordinateur.
Toutes les occasions de la vie sont des opportunités pour observer, pour s’imprégner, s’inspirer et innover.
Alors tant mieux si nos neurones ne nous quittent jamais.
Cependant, travailler sans cesse, collecter des idées sans jamais prendre de temps pour des pauses de travail ou des pauses de repos mène à du toujours plus, pas du toujours mieux, le toujours plus étant l’antithèse de la solution. Le burn-out, expérience désagréable s’il en est, pointe alors à l’horizon…
Pour l’entrepreneur et pour l’entreprise, il est vital de s’arrêter.
Inutile de pédaler, tête dans le guidon, si l’on ne sait pas où l’on va.
Inutile d’effectuer une veille stratégique et de collecter des informations si elles viennent emplir une boîte à idées, condamnée à rester fermée par manque de temps.
L’entrepreneur doit planifier des périodes seul et des périodes avec ses collaborateurs, pour analyser le passé et en tirer des enseignements, vérifier le présent, inventer le futur.
Exercice primordial pour l’entreprise, je vous en ai déjà parlé à propos de stratégie d’entreprise.
Ces périodes d’analyse, de réflexion doivent devenir des instants privilégiés et réguliers dans l’entreprise, elle en a besoin.
Et puis il y a tous ces autres moments, ces jours où le travail n’avance pas, ces jours où les projets semblent irréalisables, ces jours où les objectifs dissonent avec notre état d’âme.
C’est alors le moment d’avoir recours à ce que j’appelle l’entreprise buissonnière, pendant une heure, un jour, un week-end, une semaine…
L’entreprise buissonnière a ce petit goût épicé de l’interdit, parce que c’est irraisonnable… il y a encore tant de choses à terminer.
L’entrepreneur est son pire patron, il ne s’accordera jamais de répit. A lui de voler des instants de liberté pour flâner, prendre un verre en terrasse, faire une séance de sport, s’autoriser un massage, partir en randonnée, rire au théâtre, pleurer au cinéma, organiser un pique-nique, oser un mur d’escalade ou une sieste, philosopher avec ses amis, s’installer dans un parc et ne rien faire…
Dans ces moments là, je vous conseille d’éviter les loisirs trop intellectuels.
Votre esprit a besoin de repos.
Autorisez-vous à savourez sans culpabilité cette courte ou longue pause impromptue.
La fatigue, la démotivation et le doute sont légitimes mais ils ne doivent pas devenir la règle. Le doute est même utile, il permet une saine remise en question pour progresser, mais ne le laissez jamais s’installer.
Après une séance d’entreprise buissonnière, l’esprit s’allège, la fatigue s’estompe, les nouvelles idées fusent, l’énergie permet de soulever des montagnes, la motivation se réinstalle… et ce qui semblait insurmontable et insolvable quelques heures ou jours auparavant, devient un détail rapidement solutionné.
Pour la réussite de votre entreprise, pour la réalisation de vos rêves, planifiez ce que j’ai appelé des pauses de travail, des temps d’analyse et de réflexion dans l’entreprise.
Planifiez aussi des pauses de repos, des vacances régulières et autorisez-vous des instants volés quand plus rien ne semble avancer.
Préservez-vous, pour mieux continuer ensuite !
Et si votre travail ne souffre pas deux heures de pause chaque mois,
c’est qu’il est urgent et important de vous arrêter pour comprendre et revoir l’organisation de vos différentes tâches.
Et si la rentabilité annuelle de votre entreprise est mise en péril par une semaine de congé,
c’est qu’il est urgent et important de vous arrêter pour revoir son modèle économique.
D’ici là, je vous souhaite une belle entreprise… buissonnière… 😉
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.