Sortez vos cartes de visite, c’est le moment de faire du business !
Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? A chaque fois, j’éprouve la même dissonance.
Réseauter tu devras !
Un des commandements du parfait entrepreneur
Entrer dans un réseau, élargir son réseau, s’appuyer sur son réseau…
Au début de ma carrière d’entrepreneure, je n’ai pas réseauté. Je voulais au préalable installer mon entreprise pour ensuite me dévoiler et être acceptée par mes pairs. Quand j’ai eu plus d’expérience et que l’isolement m’a trop pesé, je me suis risquée à entrer dans l’arène du réseautage.
Après m’être imprégnée des codes, je me suis camaléonée pour m’intégrer et adopter les bonnes pratiques. Je suis allée dans quantité de réseaux. En Île de France, ils foisonnent. Il y en a de toutes les tailles, pour toutes les affinités, par genre, par métier, par ambition.
Quelles étaient mes attentes d’alors ? La reconnaissance de mon travail ? La validation de mes compétences ? L’envie d’appartenir à un groupe ? Des clients ? Tout cela à la fois ?
J’ai donné quelques cartes de visite. J’en ai reçu, beaucoup.
Et après ?
Comme s’il suffisait de trois minutes, d’un sourire et d’une carte de visite pour signer le contrat du siècle.
Comme tout le monde, j’ai éliminé rapidement une partie des cartes que je recevais. Nombre d’entre elles me sont arrivées dans les mains sans que je ne demande rien et sans que leur propriétaire s’intéresse vraiment à mes motivations.
Malgré ce premier tri, il y a quelques semaines, lors d’un ménage printanier de bureau, j’ai jeté plusieurs centaines de cartes de visite. Je les ai toutes regardées. J’oscillais entre j’ai besoin de faire du vide et je pourrais en avoir besoin un jour…
C’est le vide qui a gagné.
Je me rends compte que je n’ai pas besoin des cartes de visite pour savoir qui sont les gens que j’ai rencontrés. Au mieux, elles me servent à me souvenir d’un nom sur le moment. Avec les outils à disposition aujourd’hui, il est aisé de contacter toute personne qui est d’accord pour l’être.
Pourquoi réseauter ?
Quand je suis devenue entrepreneure, un patron d’industrie m’a dit qu’il serait essentiel que je consacre 30% de mon temps à aller à la rencontre des autres.
Maintenant que j’ai du recul, je trouve que c’est un bon ratio. Je n’ai pas compris tout de suite la dimension et la force de cette occupation.
Paradoxalement, j’ai longtemps été mal à l’aise avec cette activité alors que je l’ai pratiquée avec assiduité. Je crois que j’ai tout lu sur les bonnes pratiques pour un réseautage efficace, me sentant toujours en décalage.
J’ai été admirative de celles et de ceux qui semblent si à l’aise. Qui peuvent entrer dans n’importe quel lieu et savoir tout de suite vers qui se diriger pour débuter une conversation. Celles et ceux qui semblent être chez eux partout.
Il y a les autres aussi. Plus timides, plus en retrait, prêts à converser si quelqu’un vient vers eux mais qui ne prendront jamais l’initiative.
Que viennent-ils tous chercher ?
Je crois que la majorité vient chercher des clients, uniquement des clients. L’équilibre de l’offre et de la demande fait, qu’au bout du compte, peu en trouvent réellement.
Alors, pourquoi s’acharner à réseauter ? Les quelques satisfactions valent-elles le temps investi, l’énergie dépensée et les frustrations générées ?
Pour ma part, j’ai commencé à éprouver du plaisir à réseauter lorsque j’ai cessé de le faire parce que c’est bien, parce que les autres le font, parce que je souhaite trouver de nouveaux clients.
Tomber le masque, le costume et la panoplie de business (wo)man
Comme le temps de l’entrepreneur est précieux, il est d’usage de définir avant toute action ce qu’on en attend.
Entre raison, intuition et envie, un jour je me suis rendue à un évènement de réseau parce que le sujet annoncé me plaisait, uniquement le sujet. Et j’ai décidé de me laisser porter.
Et là tout a commencé.
Le seul enjeu que je m’étais fixé n’en était pas vraiment un. J’avais envie d’entendre le point de vue d’autres personnes sur un sujet qui m’intriguait, pour alimenter ma réflexion.
Ce soir là, je suis rentrée chez moi légère et nourrie.
Aujourd’hui, je continue de faire beaucoup de rencontres. Des rencontres avec des personnes passionnantes, des rencontres avec des thèmes interpellants, des rencontres avec des opportunités de toutes sortes. Que je sois simple participante, intervenante ou organisatrice, ce qui m’intéresse dans l’action de réseauter, ce sont toutes les découvertes que cela me permet.
J’ai définitivement abandonné les cartes de visite. Je réseaute en touriste, sans filtre et sans attente, ainsi je savoure l’instant des découvertes.
Mon but : me trouver moi !
Être entrepreneur, c’est être visionnaire.
Et être visionnaire, c’est voir l’essence de qui constitue l’entreprise.
L’essence de l’entreprise naît de l’essence de l’entrepreneur.
Un entrepreneur doit garder les mains sur le guidon et NON la tête dans le guidon. Comment donner un cap lorsque sa vue est limitée ?
En réseautant, j’entretiens la vision du monde qui m’entoure. Et je me découvre moi-même au travers des autres.
Avec l’attitude de touriste que j’ai choisie d’adopter, je peux être entièrement à l’écoute de ceux que je vais rencontrer. Je peux être entièrement à l’écoute de tout ce qui va se dire et m’en imprégner.
Certaines fois je vais échanger avec des personnes dont l’activité professionnelle ne me sera d’aucune utilité.
Cependant, l’expérience et l’essence de ces personnes m’aideront à prendre du recul sur moi-même, sur mon métier.
D’autres fois, je vais découvrir des complémentarités, des pistes de développement.
Je pourrai les explorer, parce que j’aurais aussi pris le temps de découvrir une personne avant ses compétences.
Et si nous nous reconnaissons, alors nous pourrons faire du business ensemble.
Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
-
- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.