
Il est toujours très étonnant de rencontrer des personnes qui ont déjà mis tant d’énergie, de volonté et de travail dans un projet, un projet devenu entreprise, quelle que soit sa taille, et de constater qu’elles souffrent du syndrome de la fausse entreprise.
Ces fausses entreprises existent-elles ?
J’ai mené l’enquête à partir d’affirmations que j’entends très souvent dans la bouche de dirigeants d’entreprise souffrant à priori de ce syndrome.
« Oui, mais moi, je n’ai pas une vraie entreprise ! »
Décryptons : Une entreprise est une entité juridique et fiscale qui vend un bien ou un service et est dirigée par au moins une personne.
Comment pouvons-nous distinguer la vraie de la fausse entreprise à ce stade ?
« Mon entreprise est trop/très petite ! »
Décryptons : Une entreprise génère du chiffre d’affaires en vendant un bien ou un service.
Comment pouvons-nous mesurer une entreprise et définir à partir de quelle taille elle bascule de la fausse à la vraie entreprise, qu’elle n’est plus trop petite ?
« Je n’ai qu’une auto-entreprise ! » « Je n’ai qu’une micro-entreprise ! »
Décryptons : Le dirigeant d’une entreprise, quel que soit le statut juridique et fiscal sous lequel elle est enregistrée, doit tenir une comptabilité de l’activité de ladite entreprise. Certains statuts admettent la tenue d’une comptabilité simplifiée.
Pouvons-nous cataloguer les entreprises de vraies ou de fausses entreprises en fonction du système comptable auquel elles sont tenues de se conformer ?
« Je ne fais pas beaucoup de chiffre d’affaires ! »
Décryptons : Comme décrit précédemment, une entreprise génère du chiffre d’affaires en vendant un bien ou un service.
Comment pouvons-nous définir le seuil de chiffre d’affaires qu’il est nécessaire d’atteindre pour qualifier des entreprises de vraies ou de fausses ?
« Je n’ai pas une vraie entreprise, je suis tout(e) seul(e) ! »
Décryptons : Une entreprise est une personne morale détenue par au moins une personne physique ou une autre personne morale, à la tête de laquelle est désigné un dirigeant.
Comment pouvons-nous décider à partir de quel effectif une entreprise quitte le statut de la fausse entreprise pour aller vers celui de la vraie entreprise ?
Etc.
Si un jour vous avez proclamé l’une ou l’autre des affirmations précitées, alors vous souffrez du syndrome de la fausse entreprise !
Rassurez-vous, ce n’est ni grave, ni incurable. Au pire, cela vous empêchera simplement de développer votre activité comme il se doit et de vous y épanouir.
Peut-être n’avez-vous pas envie de développer votre entreprise.
Alors, soit.
Dans ce cas, je vous invite à (re)lire l’article Artisan, créateur ou amateur.
Peut-être n’avez-vous pas envie de vous y épanouir.
Alors soit.
Peut-être auriez-vous alors intérêt à redevenir salarié. Et si vous êtes un entrepreneur contraint, comme il y en a de plus en plus, sachez que vous pourriez aussi vous épanouir, même contraint par cette situation. Je vous invite à (re)découvrir l’article C’est à vous de diriger votre entreprise, pas l’inverse.
Récemment, une étudiante, préparant un mémoire sur l’entrepreneuriat, me demandait quel intérêt pour un commerçant de travailler sa stratégie d’entreprise. Parce que, selon les préjugés, là aussi, une entreprise devrait avoir une taille ou une activité particulière pour se soucier de son développement.
Je vous invite à découvrir Frédéric Cassel, créateur de plaisirs sucrés selon son expression, pâtissier lauréat du concours Stars & Métiers 2013. Comment cet artisan pourrait réaliser une partie de son chiffre d’affaires à l’export sans stratégie d’entreprise ?
Vous avez bien lu artisan et export ! Car l’artisanat français c’est cela aussi, environ 30% des exportations de notre pays. Et là, pas de syndrome de la fausse entreprise. Une volonté ou une nécessité d’aller de l’avant pour se démarquer et perdurer.
Toutes les plus grandes entreprises d’aujourd’hui ont commencé par le début, avec peu de chiffre d’affaires, peu d’effectif, etc. Puis elles se sont développées.
D’autres sont restées petites par choix de vie de leur dirigeant.
Toutes les entreprises sont vraies et justes, elles peuvent et doivent toutes exister en pleine lumière !
Les dirigeants atteints du syndrome de la fausse entreprise cherchent souvent des prétextes,
- pour ne pas investir en matériel, en formation, en conseil
- pour ne pas tenir de comptabilité et donc ne pas faire de gestion
- pour ne pas prendre de recul, pour ne pas analyser leur activité, ne pas imaginer de nouveaux projets
- etc.
Si c’est votre cas, alors bravo, vous avez déjà posé le diagnostic, maintenant vous pouvez aller de l’avant !
Restera une question : Pourquoi ?
Pour y répondre, il faudra aller dans la vie personnelle de chacun. On y trouvera peut-être la peur de l’échec, la peur de la réussite, le manque de confiance en soi, les influences culturelles, les influences éducatives, etc.
Créer une entreprise permet souvent de révéler ces symptômes.
Rien de grave là non plus.
On ne devient pas entrepreneur pour rester dans sa zone de confort.
Mieux se connaître fait aussi partie du cheminement.

Depuis 2011, j’explore, j’étudie, j’analyse, j’imagine comment faire autrement, comment créer de l’équilibre et du respect dans le fonctionnement de toute entreprise.
Vous êtes à la tête d’une entreprise que vous avez créée, ou reprise, ou dont vous avez hérité.
Vous avez l’impression de ne gérer que des problèmes et vous n’en voyez pas le bout.
Puisque vous lisez ces lignes, c’est certainement le bon moment pour vous de vous demander «pourquoi» .
D’ailleurs, « pourquoi » est une de mes deux questions préférées. L’autre c’est « comment ».
Pour vous accompagner, je propose des audits d’entreprises et des accompagnements, axés sur la libération de la connaissance dans l’organisation, comme outil pour induire de la confiance, de la créativité et ainsi favoriser une évolution harmonieuse de l’entreprise.
A la clé pour vous :
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- – Des leviers de création
- – La motivation des équipes
- – Et vous qui pouvez vous concentrer sur votre vision , agir en dirigeant d’entreprise et non plus en simple gestionnaire.